Burgher (peuple)

Burgher

Populations importantes par région
Province de l'Ouest 24 170
Province de l'Est 4 458
Province du Centre 3 347
Province du Nord-Ouest 2 192
Population totale 37 061 (recensement 2012[1])
Autres
Langues Langues au Sri Lanka : singhalais
partiellement anglais, tamoul & Créole portugais du Sri Lanka (en)
Religions Christianisme (principalement Catholicisme romain, Église réformée néerlandaise et Anglicanisme)
Ethnies liées Portugais, Néerlandais, diaspora britannique, Singhalais, Tamouls du Sri Lanka, Sri Lankan Chetties (en), Sri Lanka Kaffirs (en)

Le peuple Burgher, dont les membres sont appelés simplement Burghers, est un petit groupe ethnique eurasien du Sri Lanka, formé de descendants de Portugais, de Néerlandais, de Britanniques[2],[3] et d'autres Européens anciennement établis au Sri Lanka[4],[5] ayant fait souche[6].

Le Ceylan portugais et le Ceylan néerlandais couvrirent certaines des provinces maritimes de l'île pendant des siècles avant l'avènement de l'Empire britannique[7],[8],[9].

Avec la mise en place du Ceylan britannique en tant que colonie de la Couronne à la fin du XVIIIe siècle, la plupart de ceux qui avaient conservé des liens étroits avec les Pays-Bas partirent ; néanmoins, une communauté significative de Burghers resta sur place et adopta la langue anglaise[8]. Durant la domination britannique, ses membres tinrent une place économique et sociale importante[9].

Les colons portugais à Ceylan étaient essentiellement des commerçants qui souhaitaient établir des colonies et Lisbonne ne fit rien pour décourager la colonisation, allant même jusqu'à favoriser les mariages avec les Singhalaises, quoique l'inverse ne fut pas vrai. En ce qui la concerne, la compagnie néerlandaise des Indes orientales n'encourageait pas ces unions, bien qu'un certain nombre de « liaisons non officielles » entre ses employés et les femmes locales aient eu lieu à la fin du XVIIIe siècle[8].

Beaucoup des Burghers préservèrent leurs coutumes européennes, particulièrement parmi les descendants des Portugais, qui « conservaient leur religion et leur langue européenne avec fierté »[10],[11].

  1. (en) « A2: Population by ethnic group according to districts, 2012 » [PDF], Census of Population & Housing, 2011, Department of Census & Statistics, Sri Lanka, (consulté le )
  2. (en) Peter Reeves (ed.), The Encyclopedia of the Sri Lankan Diaspora, Éditions Didier Millet, , 200 p. (ISBN 978-981-4260-83-1, lire en ligne), p. 28
  3. (en) Amit Sarwal, Labels and Locations : Gender, Family, Class and Caste – The Short Narratives of South Asian Diaspora in Australia, Cambridge Scholars Publishing, , 180 p. (ISBN 978-1-4438-7582-0, lire en ligne), p. 34–35
  4. (en) James Jupp, The Australian People : An Encyclopedia of the Nation, Its People and Their Origins, Cambridge University Press, , 2e éd., 940 p. (ISBN 978-0-521-80789-0, lire en ligne), p. 940
  5. (en) Rodney Ferdinands, Proud & Prejudiced: the story of the Burghers of Sri Lanka, Melbourne, R. Ferdinands, , PDF (ISBN 0-646-25592-4, lire en ligne), p. 2–32
  6. (en) Peter Reeves, The Encyclopedia of the Sri Lankan Diaspora, Éditions Didier Millet, , p. 28
  7. (en) Riccardo Orizio, Lost White Tribes : The End of Privilege and the Last Colonials in Sri Lanka, Jamaica, Brazil, Haiti, Namibia, and Guadeloupe, Simon and Schuster, , 270 p. (ISBN 978-0-7432-1197-0, lire en ligne), « Sri Lanka: Dutch Burghers of Ceylon », p. 5–55
  8. a b et c (en) S.A. Pakeman, Nations of the Modern World : Ceylon, Frederick A Praeger, (ASIN B0000CM2VW), p. 18–19
  9. a et b (en) Elsie K Cook, Ceylon – Its Geography, Its Resources and Its People, Macmillan & Company, , p. 272—274
  10. (en) Ian Russell Smith, Sri Lanka Portuguese Creole Phonology, Dravidian Linguistics Association,
  11. (en) Shihan de Silva Jayasuriya, « The Portuguese Cultural Imprint on Sri Lanka », Lusotopie 2000,‎ , p. 253-259 (lire en ligne [PDF])

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